Coloration ou irisation tranche de sidérité

Bonjour,
savez-vous comment est obtenu cette coloration sur les tranches de Seymchan que l'on peut trouver sur EBay par exemple ? Est-ce que c'est permanent ou seulement du à une réaction superficielle de l'action d'un liquide en surface ?

http://www.ebay.fr/itm/Not-Dyed-Colored-Windmanstatten-patterns-slice-meteorite-Pallasite-Seymchan-/152338673855

Voici mon opinion:
Irisation, non.
Fausse coloration induite par des polariseurs.

Salut,

J'ai partagé ces document pdf, j’espère que les liens fonctionnerons :

http://www.fichier-pdf.fr/2016/12/07/0514-gritequilivancy-guide-etchants/

http://www.fichier-pdf.fr/2016/12/07/guidespecialtyalloyetching/

http://www.fichier-pdf.fr/2016/12/07/widmanstatten/

http://www.fichier-pdf.fr/2016/12/07/etching/

Par contre en tant que chimiste (de formation), je ne dois de bien prévenir que les formulations données ici ne sont pas des "recettes de cuisine" avec des produits anodins ! et que si l'on est pas sois même chimiste, il vaut mieux s'abstenir ... l'ordre d'ajout des produits d'un mélange peut avoir une importance capitale !

Par exemple l'acide picrique (dans certaines solutions d'attaque) est à sec un explosif particulièrement instable et énergétique ... il était vendu autrefois en pharmacie en solution à 1% pour faire des cataplasmes contre les brulures ...

Quel est le principe, Roger s'il vous plait ?

C'est joli... enfin, ça me paraîtrait surtout joli si cela avait un sens. Ce qui est ainsi "révélé" comme couleurs, est-ce aléatoire et fantaisiste ? Ou bien est-ce que ça met en relief quelque chose de réel ?

Vivien a sans doute raison.
Auquel cas il y a attaque chimique avec abrasion faible de matière, d'où des irisations.

Attaque chimique?  dit Roger.

Et si donc fait sur certaines meteorites qui ont deja tendance a rouiller, est ce qu'elles rouilleraient encore plus vite?

Oui ce sont bien des techniques de traitement par attaque chimique (très superficielles).

Je ne pense pas que ce soit moins stable qu'une attaque au Nitol, à conditions que sa soit fait dans les règles de l'art bien sûr !

Cela fait longtemps que j'ai bien envie de les expérimenter, mais de mener plusieurs lièvres en même temps ce n'est pas bon... les journées devraient faire 36 heures !

A mon avis qui reste humble, car c'est de la supputation, ces attaques sont stables.
Sur une feuille d'un métal "pur", on obtiendrait un effet de coloration CD.
Ici il y a deux phases, la kamacite et la taenite, qui du point de vue physicochimique
sont différentes. Elles me paraissent indispensables pour obtenir cet artefact des figures de W.
Il devrait s'agir d'un phénomène de diffraction de la lumière.
Ce n'est donc pas sensu stricto une coloration, où il y a absorption d'une partie du spectre.
Et puis c'est la magie de Noël...
REMARQUE: les figures de Widmanstätten peuvent apparaître dans les aciers terrestres "hypoeutectoïdes". A la limite, ces trucs vendus sur e-Bay peuvent ne pas être des météorites !!!

Une correction: dans l'espace, les cristallisations se font très lentement. Donc les domaines différenciés  seront grands. Les aciers terrestres montreraient des figures microscopiques.

C'est kitsch en tous cas. J'hésite entre rejet horrifié et un certain charme quand même.

Personellement:  non, merci. Je trouve ca assez laid.

Genre: tape-a-l'oeil.

Au niveau purement esthétique, effectivement, les gouts et les couleurs, je trouve aussi que c'est un peu kitch, mais je pense que scientifiquement parlant, sa peut être intéressant ...

Comme il s'agit d'une réaction chimique ce n'est pas farfelu, les couleurs dépendent de la composition chimique de l’alliage donc des propriétés des météorites de Fer, comme leur histoire thermique.

Depuis que j'ai découvert ce type de traitement, j'ai eu une idée d'utiliser ces irisations fortement colorés pour analyser, par imagerie marco R-V-B*, les profils de concentration (diffusion) du Ni dans les structures de Widmanstatten, donc de déterminer facilement et par des moyens (amateur) les profils de diffusion donc les vitesses de refroidissement des octahedrites (ce qui était justement mon sujet de recherches lorsque j'étais étudiant).

* avec un appareil photo numérique, si on connait le type de matrice de Bayer qui est devant le capteur, on peut décomposer un image couleur en trois plans : rouge, vert bleu. Et avec des logiciels d'analyse d'image comme ImageJ , on peut assez facilement adapter un traitement pour en extraire un profil de concentration en fonction de l'intensité lumineuse au travers des différents filtres (analyse colorimétrique), l'idée est de trouver une technique simple qui ne nécessite pas de microsonde électronique ...