Madame Comette sur le forum

Pour meteor center.

Je vais essayer de retranscrire l'article d'hier, qui est un peu long. Peut-être, en plusieurs fois.

Titre : CHASSEUR DE METEORITES DANS L'ILE SAINT LOUIS

Les jours pairs dans les déserts d'Arizona, du Maroc, de Mauritanie, Pataugas aux pieds, un aimant dans les poches de son pantalon, à scruter le sable à la recherche de météorites.
Les jours impairs, en plein coeur de Paris, dans sa petite galerie feutrée de l'île Saint Louis, à vendre à de riches collectionneurs de précieux cailloux extraterrestres qui se négocient jusqu'à
85 000 euros.... "On se paie un morceau d'espace, se gargarise le marchand. Pour de l'extraterrestre, si on fait le calcul, ce n'est pas cher !"
Hier, Alain Carion, 65 ans, propriètaire de la plus grande collection privée de météorites de l'Hexagone, "chasseur de cailloux", comme il se définit, a "jeté un coup d'oeil" à la vente qui se tenait à Drouot. Quelque 36 météorites provenant de la ceinture des astéorides entre Mars et Jupiter étaient sous le feu des enchères.

A 18 ANS, IL TENAIT DEJA UN STAND DE MINERAUX AUX PUCES
Pour Alain Carion-Bague au doigt montée d'une météorite et boucle de ceinture en météorite, c'est une vieille passion qui l'a hissé dans ce marché international.
"Mon premier caillou, je l'ai ramassé à l'âge de 5 ans", se souvient-il.
A 8 ans, sa grand-mère lui offre une loupe et un petit microscope. " A 12 ans, je collectionnais les cailloux fossilisés. Et quand j'étais pensionnaire, je ratissais les carrières d'Ile De France." Etudiant, Alain Carion entame un cursus en optique quantique et astrophysique. A 18 ans, il tient un stand aux puces de Saint Ouen et y vend des minéraux.
Puis, il s'installe rue Saint Louis en l'Ile en 1972.

L'actualité récente l'a mis sur le devant de la scène. En octobre, Alain Carion débarque à Draveil (Essonne). "C'était bien la première fois que je partais à la chasse aux météorites en RER!" rigole-t-il. Un précieux caillou de 88 g. "avec une croûte de fusion noire qui caractérise sa traversée de l'atmosphère", vieux de 4,57 milliards d'années, a atterri sur le toit d'une habitante au nom prédestiné, Martine Comette. L'expert jubile : "C'est un élément exceptionnel. On n'en a jamais trouvé à moins de 80 km de Paris.

Une vraie chasse au trésor débute....
aux allures de guéguerre. Marchands parisiens, chasseurs, scientifiques de l'université Pierre-et-Marie-Curie ainsi que le conservateur du Muséum d'histoire naturelle-ces deux derniers à la tête d'une belle collection publique-s'aventurent pour arpenter, un aimant dans la poche, les rues des communes avoisinant Draveil.

Au moins cinq météorites sont tombées. Mais chacun évite de donner des indications à l'autre...
De cette quête, le marchand de la rue Saint-Louis-en-l'Ile revient bredouille. Pourtant, il est contacté par une dame dont il se gardera bien de décliner l'adresse..."Elle en a eu une de 5 kg, glisse le marchand. Elle a cru que ça venait du chantier du HLM d'à côté et en a mis une partie à la poubelle. "Brigitte Zanda, conservatrice au MHN de Paris, décrypte l'embrouille.
"Alain Carion a essayé de monnayer la météorite. Le propriètaire a déclliné. Il n'a pas voulu lâcher." Mais le collectionneur parisien a d'autres cailloux en tête... Ses trouvailles célestes-dont les plus précieuses sont cachées dans un dépôt parisien-prennent régulièrement l'avion. "J'en ai une en ce moment à la Villette. Lors de l'inauguration, Valérie Pécresse (ministre du budget) l'a caressée !"


Voilà, je suis un peu fatiguée !

merci beaucoup Martine.

Martine, lis l'énigme 1407...

J'ai lu, mais pas très douée pour les énigmes !

Je ne disais pas ça pour ça... j'ai essayé d'être drôle un peu plus haut dans l'énigme, mais quand personne ne fait semblant de rire, je suis triste...

ah ok, joke Mr Serge ! Tu sais, j'ai un peu de mal à te suivre !

Bon, je commence à être accro, à ce site, même si je n'y connais rien en étoiles !

Donc, je continue pour votre info, le petit paragraphe qu'il manquait dans le Parisien et que j'ai
eu la flemme hier de recopier.

UNE METEORITE VENDUE 6 445 EUROS

C'était une vente rare, mais elle a fait chou blanc. Hier, à l'issue de la vente aux enchères à Drouot (IXe) "Histoire naturelle, météorites, art animalier", le commissaire-priseur est reparti avec son marteau et le collectionneur-vendeur sous le bras. "Cette vente aux enchères, ça sent le truc de marchand", glissait, sceptique, Alain Carion. Pourtant, ce chasseur de météorites estimait que "la vente était rare et les pièces bien sélectionnées". Les cailloux extraterrestres qui étaient proposés n'ont pourtant pas trouvés preneur.
Une météorite Imila, dénichée dans le désert D'Atacama, au Chili, en 1822, estimée entre 5000 et 6000 euros, à quand même été adjugée à 6 445 euros frais compris.

C'est quoi les bétyles ?

Un petit élément de réponse et quelques monnaies.

Fin du néolithique. Les hommes s`initient à l`usage des premiers métaux natifs. Le cuivre, l`or, le platine, le fer, tous sont rares, très localisés et le fer d`origine météoritique l`est encore plus. Martelé à froid, il doit sa dureté à l`inter-croissance de kamacite et de taenite, alliages de ferronickel.

Aux poignards façonnés dans ce métal s`associe une connotation symbolique et surnaturelle due à leur origine céleste constatée ou subodorée. On les exhumera plus tard de riches tombes d` Alaça Hüjuk en Turquie, d`Ur en Irak et de Thèbes en Egypte.

Grèce antique, 467 avant J.C. D`après la chronique de Paros gravée sur marbre, une pierre de la taille d`une double meule de moulin tomba dans la Chersonèse de Trace, sur les bords de l`Aegos Potamos, produisant sur la population des effets étranges. Les habitants la vénérèrent et lui attribuèrent, selon Plutarque, la défaite des Athéniens soixante ans plus tard.

Diogène d`Apollonie (499-428 av. J.C.), singulièrement intuitif, suggéra que le phénomène relève d`étoiles invisibles qui se meuvent parmi les autres étoiles et s`éteignent en tombant sur la Terre.

Empire romain, an 219. Consacré grand prêtre et dieu solaire d`Emèse en 217, proclamé empereur une année plus tard par sa légion, VARIUS AVITUS BASSIANUS, dit Elagabal (204-222) fait son entrée à Rome après avoir vaincu et tué son rival Macrin en Cappadoce. Vêtu de soie, coiffé de la tiare, il conduit lui-même le char qui porte la pierre sacrée des habitants d`Emèse. Tirée par six chevaux blancs sur un chemin couvert de poussières d`or, la pierre conique ou bétyle, représentant l`image de Cybèle, Mère des dieux, sera apportée avec les boucliers sacrés et le feu de Vesta au temple élevé en son honneur, sur le mont Palatin.

Un évènement au faste similaire s`était déjà déroulé quatre siècles plu tôt quand une pierre recueillie à Pessinonte, en Phrygie fut introduite à Rome en 204 avant J.C. sous l`impulsion des Décemvirs, gardiens des livres sibyllins, qui suggérèrent que la possession du bétyle expulserait les Carthaginois. L`oracle de Delphes ayant prédit que la pierre sacrée serait reçue par le plus honnête homme de la république, c`est à Scipion Nassica qu`incomba l`honneur de quérir l`idole au port d`Ostie. D`après Arnobe l`ancien, rhéteur latin, le bétyle était noir foncé, avec des angles saillants et des cavités dont une en forme de bouche.



De quoi impressionner les fidèles qui voyaient dans la pierre noire l`incarnation de leur déesse Cybèle.

[img]

Un bétyle, c'est le nom antique d'une "pierre noire" objet de culte dans un temple (surtout en Orient), et supposé météoritique (parce que décrit comme tombé du ciel).

La plus célèbre est celle d'Emesa que l'empereur Eliogabale ramena à Rome (perdue). Elle est illustrée sur de nombreuses pièces de monnaie. La pierre noire de La Mecque est aussi typique de ce culte, mais sa nature reste inconnue (peut-être météorite ou impactite de Wabar en Arabie Saoudite). Enfin il en reste un à Chypre (la pierre noire de Paphos, la mal nommée), pas analysé mais dont on pense qu'il s'agit d'un faux d'époque, forme très "météoritique" mais nature inconnue.

Les monnaies en question...

...et un petit lien sur le culte des bétyles chez les chaldéens, petit passage dans le temple des sept pierres noires.

Ce culte est bien antérieur (3000 à 4000 avant Jc) à l`émergence des religions monothéistes.

http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/crai_0065-0536_1868_num_12_1_67494

Serge peaufinera si nécessaire, c`est lui l`historien du forum

Bah, moi j'ai juste fait un petit laïus de mémoire, mais il y a beaucoup à dire. Pour comprendre, il faut comparer au culte des reliques au Moyen-âge, qui rapportait un pactole à la région concernée si l'objet sacré suffisait à attirer un grand pélerinage.

Dans l'antiquité grecque et orientale, la divinité, d'habitude représentée par la main de l'homme, était ici incarnée par un objet tombé du ciel, souvent attesté par de nombreux témoins. Comme preuve de manifestation divine, on ne pouvait rêver mieux !

Au point, comme les reliques, de susciter des faux... si la pierre noire de Paphos à Chypre est bien un faux, les initiateurs n'ont pu que s'inspirer d'une vraie météorite vue dans un autre temple, la ressemblance est frappante (sinon, n'importe quelle caillasse aurait fait l'affaire et il y en aurait eu partout, n'attirant plus personne) !

La pierre noire de la Kaaba est en ce sens un véritable bétyle dont le pélerinage, préislamique, s'est conservé, même si bien entendu il n'est qu'une matérialisation de ce qui est véritablement important, soit la ville où le prophète Muhammad a reçu la révélation.

Serge, La pierre de Paphos n'est pas une meteorite, c'est une andesite. Norbert Classen est alle a Chypre et il l'a bien regarde de tres pres. Voici l'article a ce sujet qu'il a ecrit pour l'IMCA, et sur notre site:

http://imca.cc/insights/2006/IMCA-Insights04.htm

(Surprise!!!! J'ai 4 etoiles maintenant!)

Interlude poétique pour les étoiles d`Impaktica


Si d`aucuns disent qu`il faut toute une vie pour faire le tour d`une femme, d`autres, comme moi, pensent que l`univers ne contient pas assez d`étoiles pour consteller son coeur.



Bon , hors sujet mais pour une fois que je peux faire un compliment et ne pas désintégrer un avec mes coups de gueule

Merci, Merci Dark!

C'est en effet tres poetique. Et le nom est Anne.

(Impactika, c'est pour les affaires.)

Comme quoi les grands coeurs sont proportionnels a leurs cuirasses J'adore les vraies histoires célestes avec pleins d'étoiles et sans les marcassites

Les marcassites, les parkinites et autres varavites sont strictement réservées pour les lapidations des et les vraies "shootingstar" ou "estrellafugaz" en guise de fleurs ou de compliments pour nos muses du forum .

Peu nombreuses elles sont comme les fées de Brocéliande !

Merci à tous,

J'ai de quoi m'amuser durant le week !

En ce moment, sur France Inter, à partir de 14 h, sujet sur les météorites.

France Inter (La tête au carré) en podcast.

Bonjour Martine si je puis me permettre, notre avatar est bien la météorite tombée sur votre toit ???

Si oui ce serait sympa de nous la mettre sur un hébergeur pour la mettre sur le forum.

Petite questions bête à tous.
Très impressionnée par votre savoir, merci pour les liens.

Le hasard existe-t-il ?
Quelle est votre sentiment perso ?

Une question pour Darkangel, peux-tu m'en dire plus concernant les fées de Brocéliandes ?

jmm a écrit:

Bonjour Martine si je puis me permettre, notre avatar est bien la météorite tombée sur votre toit ???

Si oui ce serait sympa de nous la mettre sur un hébergeur pour la mettre sur le forum.

L'avatar, je ne comprends pas bien, fais-tu références à la chondrite 1407, que j'ai supposée reconnaître ?

Je ne sais pas mettre sur hébergeur, il faut que j'attende la semaine prochaîne mon beau fils, pour qu'il m'aide.

Pour le message de Mr Pelé, je n'arrive pas à lui répondre directement (pas accés).
Mais je veux bien lui envoyer par mails des photos de la météorite.
Il faudrait que je puisse avoir son adresse.

Citation :

L'avatar, je ne comprends pas bien

L'Avatar, c'est la photo qui s'affiche en dessous de ton Pseudo

Bonsoir,
Pour les photos je peux les héberger sans soucis, on pourra ainsi partager encore plus cette aventure

Un email vient de partir directement sur votre messagerie