Bonjour à tous,
Je ne fait que transmettre l'info au cas ou sa intéresserait des membres du forum, je vais y assitter, j'aurais beaucoup de questions à poser, je vous ferrais un compte rendu ...
L’EPCC - Centre Européen de Recherches Préhistoriques de Tautavel propose dans le cadre du cycle de conférences
"les Vendredis de Tautavel" :
Sur les traces géologiques et archéologiques de polymères résistants formés par synthèse naturelle lors d’événements cosmiques
par Marie-Agnès COURTY, Directeur de Recherche au CNRS-UPR 8521 PROMES (Procédés, Matériaux et Energie solaire)
et Jean-Michel MARTINEZ, Maître de Conférences à l’Université de Perpignan-Via Domitia, UPR 8521 PROMES
le vendredi 25 octobre 2013 à 18h30
Salle des fêtes de Tautavel
Les événements cosmiques majeurs du Quaternaire et des périodes antérieures restent surtout diagnostiqués par les cratères et les traces de chocs hautes pressions laissées lors de la collision d’astéroïdes ou de comètes avec la surface de la terre. A la différence, les souffles explosifs produits par l’ablation en altitude de météores ou météorites, pourtant beaucoup plus fréquents dans l’histoire récente de la Terre, ne sont pas encore inventoriés dans les archives géologiques sur la base de caractères indiscutables. Ainsi, l’hypothèse qu’un niveau de sphérules, de grains magnétiques et de verres carbonés de nature terrestre, repéré sur de vastes régions, et daté du Dryas récent (11000 ans avant notre ère, à la transition du Paléolithique au Néolithique), soit la manifestion d’un événement cosmique majeur, reste largement controversée. Les recherches présentées ici proposent une perspective novatrice pour clarifier le débat actuel sur les événements cosmiques, et plus particulièrement sur leur relation étroite avec l’histoire de l’humanité. Notre approche est basée sur la comparaison de données issues d’événements cosmiques récents, d’expérimentation, de simulations, de situations d’impacts anciens indiscutables, et de contextes inexpliqués tant géologiques qu’archéologiques.
L’étude réalisée nous permet d’avancer l’hypothèse que les hautes températures et pressions créées par l’ablation d’un bolide pénétrant à haute vélocité (plusieurs km/s) dans l’atmosphère terrestre, induit la formation d’hydrocarbures de types alcanes à partir des composés atmosphériques par des réactions de type Fisher-Tropsch. Sur la base des données analytiques, nous illustrons comment les alcanes synthétisés se transforment en altitude en polymères aliphatiques de type paraffine chargés en inclusions métalliques de taille nanométrique traduisant l’intervention de ces catalyseurs dans la réaction. Nous illustrons par des exemples récents l’importance des configurations climatiques macro-régionales à locales sur les chutes de débris au sol provenant de recirculations en altitude, tant en termes de nature des retombées que de leur redistribution spatiale. Nous montrons comment la fréquence élevée des événements cosmiques en altitude au cours du Quaternaire a conduit à la formation de faciès organo-minéraux singuliers, et ce lors de périodes particulières, sur des régions spécifiques. La conservation quasi intacte de polymères naturels dans des contextes sédimentaires variés attestent de leur résistance exceptionnelle, conséquence des conditions particulières de formation. La présence de ces polymères dérivés de nanomatériaux atmosphériques et de leurs sous-produits dans des contextes archéologiques allant du Paléolithique inférieur aux périodes historiques permet de retouver les traces d’une connaissance ancestrale des hydrocarbures de synthèse naturelle jusqu’alors ignorée des scientifiques.
Marie-Agnès Courty, Directeur de Recherche au CNRS dans la section 31 « Hommes et milieux : évolution, interactions », a rejoint depuis 2012 l’unité propre PROMES de l’INSIS (Institut des Sciences de l’Ingénierie et des Systèmes) pour se consacrer entièrement à l’étude des polymères naturels. Géologue de formation Marie-Agnès Courty a activement contribué à promouvoir l’utilisation des techniques microscopiques pour l’étude des sols et sédiments archéologiques, plus particulièrement sur des questions touchant à la technologie des matériaux en terre crue, des céramiques, à la pyrotechnologie et aux effets de changements climatiques rapides sur les civilisations anciennes.
Jean-Michel Martinez, Maître de conférences à l’UPVD, fait partie de l’équipe S2N « Systèmes de Spins à l'Echelle Nanométrique » de l’unité propre PROMES de l’INSIS (Institut des Sciences de l’Ingénierie et des Systèmes). Il enseigne la physique théorique à l’IUT de Perpignan en Génie Biologique. Jean-Michel Martinez, spécialiste du transport de matière dans les fluides, a consacré ses recherches à la mise au point de techniques numériques de simulation pouvant traiter des problèmes de dynamique avec champ stochastique ainsi que des problèmes à frontières libres et mobiles.