Bonjour à tous,
Pourquoi m’incitez-vous à intervenir alors que je risque de vous gaver d’autre chose que de foie gras ?
Primo, ce ne sont pas des moisissures. Il n’y a rien de biologique dans le phénomène observé. Il s’agit d’une expression de la matière minérale qui subit une évolution chimique. Au fait vous me donnez l’occasion de parler des chondrites primitives et des chondrites évoluées. Cette évolution est bien sûr un parcours vers l’équilibre chimique dans lequel toute transition évolutive devient alors impossible. C’est devenu stable dans les conditions du milieu. Pour les météorites, il faut agiter quelque peu les molécules en introduisant un métamorphisme thermique, mais fondamentalement, c’est la même chose. C’est pour cela que vous devez pouvoir compter de 3 à 6 ou même 7. Sans parler des subtilités des différenciations qui pousse l’évolution à sa limite.
La boule de marcasite, car il s’agit certainement de cela, est plus une roche (ensemble de minéraux) qu’un minéral pur. Il s’y trouve même de la pyrite sous forme aciculaire également. Ce mélange, sensible à l’humidité oxydante, n’est pas stable dans le temps. Et il s’y trouve d’autres impuretés catalysant ce bidule électrochimique.
Si le processus pouvait être mieux dosé et plus rapide et si le montage séparait les protagonistes, on pourrait y mettre des fils et en faire une lampe de poche. Car l’énergie libérée par cette réaction chimique (oxydoréduction spontanée) peut être récupérée partiellement sous la forme d’un travail électrique, au lieu d’être un simple dégagement de calories.
Donc votre boule de marcassite se comporte comme n’importe quelle pile chimique, elle évolue et « transpire » des crasses dont de l’acide sulfurique. C’est dire que ce genre d’échantillons ne doit jamais se trouver en vitrine, au risque d’altérer les autres spécimens. Et qu’il faut se laver les mains, car l’arsenic est souvent un partenaire…
Bon appétit demain… Joyeuses fêtes.
Fine Lame.