- jerome a écrit:
En la chauffant au bruleur pendant deux minutes,elle a rougit,et en la frottant au papier de verre,elle a laissé une trace blanche.
Sur cette roche,il y a une trace d'usure au niveau du frotement au papier de verre.
Je voudrais savoir si il s'agit d'une roche ordinaire ou d'une meteorite et si une meteorite rougit au bruleur en la chaufant pendant deux minutes?
MERCI D'AVANCE
Chauffer pour voir s'il s'agit d'une météorite... c'est la pire des conneries que j'ai jamais entendu pour une identification météoritique ... Le jour où tu trouveras une vraie météorite, tu t'en voudras bcp de l'avoir chauffée artificiellement, car tu l'auras irrémédiablement détruite. Pour la petite histoire: la croute de fusion n'est pas une simple brulure classique au chalumeau; tenter de reproduire une croute de fusion n'est pas un test pour voir si l'on est face à une météorite.
Cette croute se forme par la solidification de la pellicule superficielle de la roche portée à l'état de fusion lors de l'entrée atmosphérique.
Cette fusion est tellement intense et brutale que seule une infime couche de roche passe de l'état solide et froid à l'état visqueux liquide, avant d'etre éjectée par la vitesse de chute, faisant apparaitre une nouvelle zone très fine de roche en fusion.
Dans la basse atmosphère, la vitesse diminue tellement vite que la pellicule visqueuse n'est plus éjectée, l'echauffement n'est plus aussi intense, et la roche fondue se fige, formant la croute de fusion.
Il y a qq années, j'ai fait des tets avec un chalumeau à acétylène sur des roches terrestres et des météorites pierreuses et métalliques.
Dans tout les cas: il y a rougissement et éclatement de la pierre, par fragments qui sautent en l'air en crépitant ou par fragmentation totale de la pierre. (danger de graves brulûre pour le visage, les mains et les yeux...)
Dans le cas des meteorites métalliques, les figures de widmanstattent sont largement déformées en profondeur, et le métal éclate aussi.
Donc:
Jamais Jamais Jamais tester une météorite par chauffage. C'est le meilleur moyen de la détruire.
Et puis en 1958, une météorite très rare était tombée en Afrique, et les scientifiques du coin n'ont pas pu trouver mieux que de la chauffer... comme elle brulait vraiment très bien, ils l'ont chauffé par grande quantité pour en receuillir les gaz et doser les matieres inertes....
c'était une C2 UNGR... le genre de truc carboné proche d'une météorite cométaire, qui ne tombe que tout les 50 ans (encore faut il la trouver après sa chute). La plus grande partie de la météorite a ainsi été détruite et consummée.
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