Photos de météorites sous la loupe binoculaire

Bonjour à tous,
Le temps étant ce qu'il est c'est à dire exécrable, je me suis amusée à passer quelques météorites sous la bino et à prendre quelques photos. Voici le résultat :

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SAU 566 (CV3)

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NWA 6418 (CV3)

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NWA 6419 (LL3)

Les inclusions refractaires des CV sont toujours aussi belles

Cool tes photos ....Moi j'y vois des planètes !

Merci

Daniel

Le premier pas est franchi... Saurez-vous vous extraire de l'ornière de cette nouvelle passion ?
Bravo.
Fine Lame.

Pour l'aspect planète au 2e regard oui , assez troublant comme vision

Hello

sympa les photos

comment vous faites pour faire des photos avec une bino? (j'en possède une également)
avec un capteur CCD posé sur un des oculaires?

Moon

Bonjour,
Je pose simplement l'appareil photo sur un des oculaire de la bino. C'est vraiment le système D. Il faut essayer de viser au mieux, ne plus bouger ni respirer et prendre la photo. Le plus difficile est d'avoir la bonne lumière. La pièce doit être lumineuse mais pas trop. Il faut couper le flash pour avoir une couleur naturelle.

Bonsoir, 

Pour info on appelle cette technique la digiscopie (ou "projection oculaire chez les astronomes).

On peut bricoler des bagues pour soulager le poids de l'appareil et éviter de trembler, ou utiliser un pied photo. 

Il existe aussi des accessoires, comme celui-ci : 

http://www.laclefdesetoiles.com/browse.php?cat=72&brand=36&prod=906

Existe aussi pour Iphone ...

Il y a une douzaine d'années, je pratiquais le digiscoping avec 1 Nikon Coolpix 990. Sans être excellents, les résultats étaient convenables.
Pour cela, il faut fixer l'appareil sur un pied, en mettant l'objectif à 1 ou 2 mm de l'oculaire. Il faut tatonner pour être dans l'axe optique. Cela est acquis quand l'image est homogène partout.
Pour éviter une image ronde, il faut zoomer. Mettre un retard d'obturateur évite les vibrations, très sensibles au bino.
Cette techinque marche aussi avec 1 téléphone.
Fine Lame.

Joli !

Pour la dernière, une question : comment se fait-il qu'aussi souvent on puisse voit des éléments brisés (souvent des chondres) s'adapter si bien à leurs formes respectives ?

Bonjour,

merci pour la technique "système D"
je vais essayer avec mon olympus en direct sur l'oculaire, en rehaussant le trépied et avec un déclenchement différé ça devrait pouvoir marcher
j'en profiterais pour photographier mes "micro météorites"

bonne journée

Moon

Merci pour vos messages et surtout vos astuces !

Peut-être est-il intéressant de dire quel est le moyen de passer à une image rectangulaire.
Il suffit de zoomer à la prise de vue.
Fine Lame.

Bonsoir Serge,
 
Je vais tenter de répondre à votre question.
La vie des chondres est complexe et il est difficile de trouver un article sérieux sur le sujet, car imbibé de trop de supputations impossibles à publier (ce que je fais, avec les réserves d’usage, souhaitant d’ailleurs une critique constructive pour améliorer l’explication). Il existe plusieurs générations de chondres, ce qui peut être bien visible dans les chondres à olivine barrée et dans les chondres à pyroxène radié, selon les événements qui se succèdent.
Quel était l’état initial du nuage d’oxydes, sulfures, et silicates ? A très haute température, c’était un gaz, qui, se refroidissant, a abandonné les matériaux difficilement fusibles, les CAI’s, et enfin successivement en fonction de leur point de fusion (vu dans le sens de la cristallisation) comme les diverses olivines et pyroxènes, puis les feldspaths. Le nuage avait une composition locale homogène en moyenne, les cristallisations successives ont appauvri la masse de ce brouillard silicaté des composés qui cristallisaient.
Les premiers solides à se former étaient les cristaux d’olivine, de pyroxènes, formant ainsi des chondres à olivine (barrée), des chondres à pyroxènes (radiés) ou porphyriques, accompagnés éventuellement de beaucoup d’autres grains restant isolés d’olivine ayant échappé à la 1^ière formation des barres, de pyroxènes et de feldspaths.
A la fin de ces dépôts (dans le vide, cela restait des grosses poussières solides en suspension, les fines particules résiduaires en mélange impur ont pu recristalliser ou prendre un état vitreux, très favorable quand la cristallisation ordonnée ne peut plus se faire. Ce dernier matériau allait former la matrice de la roche.
Pour en revenir à la question de Serge, ces nuages devaient être tumultueux, induisant déjà des premiers impacts entre ces partenaires (sub)millimétriques. Les impacts pouvaient se produire alors que le chondre  était encore chaud  et relativement plastique, ou alors de nouveaux atomes se déposaient sur le premier réseau cristallin du chondre BO à olivine barrée (greffe en croissance à axes parallèles) par exemple.
Pour conclure, et ceci n’est pas une hypothèse, le mélanges des composés (oxydes, silicates sulfures) était complexe et il n’était pas pur par définition. Les premiers processus de purification de la matière ont justement été ces formations de chondres et autres grains cristallins. Même la gouttelette d’olivine fondue qui va cristalliser est impure. Puisque le refroidissement est rapide, le cristal prend une forme squelettique qui est fonction du Système cristallin de l’olivine. On obtient un seul cristal formé de barres parallèles remplissant le volume de la microsphère. Et les impuretés sont rejetées entre les barres pour former dans un 1^er temps un verre (opaque en XPol), qui par après peut se dévitrifier (et devenir coloré en XPol).  Ce rejet des impuretés (pyroxènes, feldspath surtout) a sans doute induit, selon leur importance, la texteur du chondre BO.
Comme ces mots ne sont pas tirés de l’Evangile, ils restent sujets à discussion…

Fine Lame.