Silex

"Une heure plus tard" dans un secteur proche n'a aucun sens d'un point de vue astronomique, sauf si toute la latitude est bombardée non-stop, genre Shoemaker-Levy, ou le hasard, ou l'erreur, ou une erreur quelconque dans la transmission de l'info, ou bien entendu c'est moi qui déconne...

Désolé, on n'a pas trop d'archéologues, forcément ça digresse.

Laurent "meteorpassion" n'a peut-être pas vu la demande, pour les bolides, c'est de loin le plus qualifié.

Bonsoir,
J’étais le premier à vous répondre. Puis Laurent vous a montré une photo et je crois que vous avez dit avoir vu la même chose.
Je confirme, oui ce fut un bolide, un météroïde comme on dit avant que la météorite ne tombe sur la Terre.
Son futur est incertain. Si c’est une météorite de fer, elle tombe sur Terre sans plus, si c’est une pierreuse, elle a une fâcheuse tendance à éclater en de nombreux morceaux qui vont se répartir sur la Terre dans une ellipse de chute. On voit cette explosion peu de temps avant l’extinction et les multiples trajectoires qui s’en suivent.
J’ai personnellement eu la chance d’observer l’un de ces bolides le 15 août 2010 près de Liège, à 22 h 00 à la minute près. La différence avec la photo, c’est que la trajectoire fut longue et que la tête était plus colorée. Le bolide donnait l’impression de vitesse (vu l’éloignement de la trajectoire) d’un avion de chasse en feu, avec sensiblement la même vitesse apparente. Ce dernier météroïde semblait avoir une trajectoire passant par Metz et filant sur la Mer du Nord où les morceaux auraient disparu (d’après mes lectures d’alors).
Revenez nous voir sur ce forum, il arrive que nous parlions aussi des quartz que vous aimez, puisqu’ils ont gardé la touche des Hommes dit de la pierre et qui étaient déjà bougrement subtiles.
Fine Lame.

Warin Roger a écrit:

Bonsoir,
J’étais le premier à vous répondre. Puis Laurent vous a montré une photo et je crois que vous avez dit avoir vu la même chose.
Je confirme, oui ce fut un bolide, un météroïde comme on dit avant que la météorite ne tombe sur la Terre.
Son futur est incertain. Si c’est une météorite de fer, elle tombe sur Terre sans plus, si c’est une pierreuse, elle a une fâcheuse tendance à éclater en de nombreux morceaux qui vont se répartir sur la Terre dans une ellipse de chute. On voit cette explosion peu de temps avant l’extinction et les multiples trajectoires qui s’en suivent.
J’ai personnellement eu la chance d’observer l’un de ces bolides le 15 août 2010 près de Liège, à 22 h 00 à la minute près. La différence avec la photo, c’est que la trajectoire fut longue et que la tête était plus colorée. Le bolide donnait l’impression de vitesse (vu l’éloignement de la trajectoire) d’un avion de chasse en feu, avec sensiblement la même vitesse apparente. Ce dernier météroïde semblait avoir une trajectoire passant par Metz et filant sur la Mer du Nord où les morceaux auraient disparu (d’après mes lectures d’alors).
Revenez nous voir sur ce forum, il arrive que nous parlions aussi des quartz que vous aimez, puisqu’ils ont gardé la touche des Hommes dit de la pierre et qui étaient déjà bougrement subtiles.
Fine Lame.

Bonsoir, oui merci de m'avoir répondu.

Météoride, j'ai appris un mot

Mais quid de l'observation à une heure d'écart sur le même secteur ?

L'influx de matériaux spaciaux est aléatoire, ce qui veut dire que le prochain bolide peut aussi bien être dans la minute suivante, dans une heure ou dans une semaine.

Quien sabe?

Ni même la retombée d'objects faits par main humaine est prédictible avec exactitude. Regardez le cas de la sonde Phobos-Grunt qui tombera en Janvier et dont on estime une fourchette de plusiers jours ou l'événement peut avoir lieu.

Bonsoir,
Le terme « météoroïde » est utilisé par les scientifiques pour désigner une météorite en errance qui finit parfois sur Terre, mais qui peut aller au diable vauvert (c’est le cas de le dire puisqu’elle n’en revient pas). C’est une distinction qui définit un astéroïde (le plus souvent ses éclats après un impact in situ) qui quitte la Ceinture des astéroïdes.
Quant à l’observation de votre ami, elle pose question. Avait-elle la même intensité que celle de votre phénomène, la même durée ? Si c’est le même objet qui l’a provoquée, cela n’a guère de sens du point de vue temporel. C’est bien sûr révélateur d’une trajectoire quasi verticale, mais cela devrait être ainsi un autre objet qui l’a provoquée. Ce n’est qu’une question de probabilité de chutes.
Cela dit, pour des raisons dynamiques, des fragments distincts du même corps parent (l’astéroïde celui-là) peuvent atteindre la Terre à des moments différents. On dit alors que les météorites retrouvées qui sont ainsi identiques sont « pairées ». Rien n’interdit d’ailleurs que l’une tombe en Australie et l’autre au Zimbabwe. Mais qu’elles chutent au même endroit à des moments séparés d’une heure me paraît étrange et peu probable. Je proposerais alors que ce serait bien un deuxième météoroïde distinct qui en soit la cause. Mais cela n’arrive certainement pas tous les jours.
La discussion reste ouverte aux experts du forum.
Joyeux Noël, les yeux dans les étoiles (elles m’ont beaucoup appris).
Fine Lame.

Je me permets, très loin de la connaissance époustouflante de Roger, de répéter la même nuance à propos du pairing telle que déjà proposée à Dark. Et c'est une nuance d'importance.

On n'utilisera le mot "pairées" que pour des météorites tombées non seulement d'un même corps-parent MAIS A L'OCCASION D'UNE MEME CHUTE au même moment. C'est beaucoup plus restrictif, et s'appliquera par exemple pour des NWA ou des Dhofar de numéros distincts, mais dont on réalisera la gémellité ensuite.

Le pairing de corps-parent, c'est autre chose, également de très signifiant mais qui doit être signalé clairement comme tel dans le sens restrictif. Ca doit absolument être dit, sinon nous allons tout droit vers l'emploi abusif du mot, la nuance n'était pas insignifiante *.

Désolé, Silex, on est très loin de votre question, mais pour les amateurs de météorites, ce débat n'est pas vain, cet abus de vocabulaire ayant tendance à s'incruster depuis quelque temps.

Et Roger, désolé encore sur ce point précis, car vos démonstrations, votre vision nous sont d'un apport inestimable.

* Et notamment, pour mettre les pieds dans le plat, en matière commerciale, d'où l'extrême sensibilité dont je recommande de faire preuve.

Serge de Faestraets a écrit:

Et notamment, pour mettre les pieds dans le plat, en matière commerciale, d'où l'extrême sensibilité dont je recommande de faire preuve.

Et en representante du monde commercial, je suis tout a fait d'accord. Le Pairing est un principe qui doit etre applique aussi souvent que possible pour eviter des resultats ridicules (comme une certaine Shergottite avec 12 a 15 numeros) mais dont on ne doit pas abuser.

Et oui, desolee Mr. Silex, mais la conversation nous a entrainee loin des etoiles filantes!

Merci pour vos réponses

Je pense qu'il est probable qu'avec l'autre personne nous ayons observé le même phénomène, mais qu'elle ou moi nous soyons trompé sur l'heure...

La coïncidence est trop forte, ni elle ni moi n'avons jamais rien vu de tel, et là le même soir la même chose !

La seule différence d'observation porte sur l'angle de rentrée, moi à 30° et elle à 90°... donc si c'est bien le même météoride, ça plaide pour une distance de rentrée très proche des observateurs...