Et bien oui il faut une masse critique minimale pour la génèse de fossiles et donc de vie. Dans notre système solaire peu de candidates potentielles mis à part Mars , Terre, Vénus peu probable et Mercure point s`en faut !
Question température, gravité, pression and so on comme on dit...
Reste quelques satellites de nos géantes gazeuses dans le terrain vague du jardin planétaire.
Voir un extrait de ma petite allégorie d`antan:
Genèse
A la périphérie d`une galaxie spirale, lové dans ses bras stellaires, un petit nuage de gaz et de poussière somnole. Qu`il est doux de rêver loin des tumultes sidéraux ! Mais la rotation de son berceau cosmique va le plonger dans les affres de la genèse.
Déjà une de ses voisines, une belle et jeune étoile explose en lui livrant son héritage d`atomes. Le choc de l`émotion et la gravitation contraint notre nuage à s`effondrer sur lui-même. Le voilà s`échauffant, son corps en forme de crêpe et son cœur embrasé se muant en soleil.
Pas très assuré de ce nouvel avatar, notre nouveau-né éternue de surprise balayant de son souffle les embruns nébuleux. Puis, rasséréné, la température s`abaissant, il voit dans son jardin pousser les « planétaires ». Les gaz se condensent, la poussière s`agglomère formant de petits corps, les planétisimales.
Ils s`accrètent à leur tour donnant les corps parents qui après leurs ébats et autres entrechats s`uniront enfin en vrai planétoïdes.
Aux premiers rangs les plus denses, les planètes intérieures. Mercure, la timide, avec son acné de cratères. Vénus, la pudique, sous son voile de nuages. La Terre, un peu fière, dans son charme bleuté. Et Mars, la rougeaude, dernière sentinelle.
Au-delà, dans les terrains vagues, c`est le sombre règne des planètes géantes. Gorgées de tout les gaz et éléments légers que notre bon soleil n`a pas voulu garder, elles cernent le jardin. Saturne, la sauvage, et son bandeau d`indien. Uranus et Neptune, engourdies par le froid, avec leurs familiers, Pluton et son complice.
Quant à Jupiter, monarque destitué, toujours un peu jaloux, il lorgne de son œil rouge ce nouveau potager.
C`est à cause de lui qu`une petite dernière n`a pas pu voir le jour. C`était juste après Mars. Esseulés et transis, les derniers corps parents tentaient de s`allier. Certains plus réchauffés, déjà différenciés, hélaient leurs compagnons. Mais c`était sans compter des forces de Jupiter qui n`a jamais cessé de les entrechoquer.
C`est depuis cette époque qu`au jardin planétaire, une barrière de rochers, nommés astéroïdes, sépare les deux camps.
Parfois, de leurs girons, des pierres s`en échappent sous le regard nonchalant du radieux patriarche, chassant d`un air lassé ces moucherons célestes. Après un périple de plusieurs millions d`années, exposées au rayonnement cosmique, d`aucunes seront piégées par une planète bleue dont l`atmosphère distille un oxydant poison.
La plupart se volatiliseront avant d`atteindre le sol. D`autres dépériront en quelques millénaires aux confins d`un désert ou d`une forêt tropicale, atteintes par la terrestrialisation. Les plus chanceuses prolongeront leur répit, au sein de l`Antarctique, en famille, se remémorant leur saga dans les glaces des « Allan Hills ».
Quant aux dernières venues, elles ne s`en tireront pas mieux car un nouveau prédateur a fait son apparition.
En résumé, va falloir qu`on change de système solaire pour faire les joies de nos paléontologues du futur