variabilité du nombre d'impacts et moratoire des chutes

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La Terre reçoit de plus en plus d’astéroïdes

Le nombre d’astéroïdes ayant frappé la Terre a été 2,5 fois supérieur durant les 290 derniers millions d’années, par rapport aux 700 millions précédents.
Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 09h52, mis à jour à 09h52



Les astronomes pensaient jusqu’à présent que la quantité d’astéroïdes fondant sur la Terre avait diminué d’intensité avec le temps. C’est en réalité l’inverse, selon une étude publiée dans la revue Science jeudi 17 janvier. D’après ses auteurs, le nombre d’astéroïdes ayant frappé la Terre a été deux fois et demie supérieur durant les 290 derniers millions d’années, par rapport aux 700 millions d’années précédentes.

A l’origine, probablement de grands accidents cosmiques dans la ceinture d’astéroïdes, située entre Mars et Jupiter. « Ces impacts ont envoyé une pluie de roches spatiales vers la Terre. Il y aura un pic et puis cela diminuera », a expliqué Tom Gernon, coauteur de l’étude et professeur de sciences de la Terre de l’université de Southampton (Royaume-Uni).

Les chercheurs ne font pas de lien entre cette augmentation du nombre d’impacts d’astéroïdes et les grands événements de l’histoire de notre planète, comme l’extinction de 90 % de la vie terrestre il y a 252 millions d’années. Mais la disparition des dinosaures, qui ont vécu sur Terre de – 245 à – 65 millions d’années, est bien liée à l’impact d’un gros astéroïde.

Cratères sur la Lune

« Toute la question est de savoir si les changements dans la fréquence des impacts d’astéroïdes peuvent être directement liés aux anciens événements sur Terre », rapporte la coauteure Rebecca Ghent, de l’université de Toronto (Canada). « Bien que les causes de ces événements soient compliquées et puissent inclure d’autres causes géologiques, comme des éruptions volcaniques, ainsi que des facteurs biologiques, les impacts d’astéroïdes ont probablement joué un rôle dans cette saga », avance-t-elle.
Pour calculer la fréquence des impacts, les scientifiques ont compté le nombre et l’âge des cratères sur la Lune, qui est autant bombardée que la Terre. Ils ont découvert qu’ils existaient dans des proportions similaires sur les deux astres. « La Lune est comme une capsule témoin, elle nous aide à mieux comprendre la Terre », selon William Bottke, expert es astéroïdes du Southwest Research Institute aux Etats-Unis.

Jusqu’à présent, on pensait qu’il y avait moins de cratères anciens sur Terre, par rapport à d’autres corps du Système solaire, en raison de l’érosion provoquée par les vents ou des processus géologiques, qui n’existent pas sur la Lune. Finalement, disent les chercheurs, il y en avait moins dans un lointain passé tout simplement car il y avait moins d’astéroïdes.

Cette augmentation doit-elle inquiéter les Terriens ? « Pas du tout », répond M. Gernon, qui rappelle que ces impacts restent très rares. Du reste, la NASA surveille en permanence tout objet de plus de 30 à 50 mètres de largeur se rapprochant de notre planète.

Oui oui, ce n'est pas la première fois qu'on tire des conclusions en extrapolant sur terre la variation dans le temps supposée du taux de cratérisation sur la lune. Cela a permis aussi d'établir les grands âges géologiques de mars, avec une chronologie relative qui semble raisonnable, mais aussi une chronologie absolue beaucoup plus spéculative.

Sinon, ma foi, on affirme ici que l'ère primaire et ce qui la précède immédiatement était plus calme que l'intense bombardement que nous subissons donc depuis le trias. Pourquoi pas ? On ne paniquera pas trop, en tous cas...

Non pas de panique effectivement. D'ailleurs si l'intensité du bombardement pouvais monter d'un cran ou deux çà ferai même quelques heureux..

post de mc2 (déplacé) : https://www.livescience.com/64531-huge-asteroid-impacts-are-common.html

actuellement, on est plus bombardé par des conneries que par des astéroïdes

Super Pierrot a écrit:

Non pas de panique effectivement. D'ailleurs si l'intensité du bombardement pouvais monter d'un cran ou deux çà ferai même quelques heureux..

 une petite chute de pallasite du coté des Pyrénées serait la bienvenue

Super Pierrot a écrit:

Non pas de panique effectivement. D'ailleurs si l'intensité du bombardement pouvais monter d'un cran ou deux çà ferai même quelques heureux..

Non, franchement non.
Je prefererais voir aucune chute, aucune decouverte pour au moins une dizaine d'annees.
Pourquoi?  Toujours la meme histoire: l'offre et la demande. Et en ce moment il y a beaucoup plus d'offres que de demandes. Et je sais ce que moi-meme, et tous mes collegues, vont apporter a Tucson!

Mais Anne, on est passionné par les météorites, nous, beaucoup moins par les fluctuations du marché... même si nos météorites perdent de leur valeur marchande, on ne les collectionne pas pour ça, on ne va pas souhaiter l'arrêt des chutes pour faire remonter les cours !

je ne trouve pas que les prix baissent
exemple Allende - Murchison - les vieilles chutes historiques
certes les lunaires ont bien baissé, mais pas trop les martiennes
les eucrites ont des prix stables, sikhote a bien monté ces dernières années

à notre échelle de "petit" collectionneur, ce n'est pas un placement

et comme je le dis à mes amis collectionneurs de lames minces, une lame ne prend jamais de valeur
et même elle en perd, mais on ne les achète pas pour cela, mais pour se rincer l'oeil

Serge, il ne s'agit pas uniquement des cours, mais aussi du travail scientifique. Des centaines de meteorites ne sont pas analyses, classifies parce que les experts sont surcharges de travail, un moratorium sur les chutes et trouvailles leur permettrait de rattrapper tout ca.  
Et il y aurait peut-etre des decouvertes.

et avec tout ce qui arrive du Chili, ils ne sont pas prêts de se reposer

mc2 a écrit:

et avec tout ce qui arrive du Chili, ils ne sont pas prêts de se reposer

Exactly!!! Marc.

c'est certain que beaucoup de chondrites ordinaires H,L, LL ont été sommairement analysées , voire mal
classées, car moins intéressantes pour la recherche (actuelle) que les carbonées ou les achondrites

Bon, je m'incline devant l'unanimité demandant l'arrêt provisoire des chutes ... holà de la ceinture : STOP svp, on a trop de boulot !

PS : ok pour les chutes de pallasites vers les Pyrénées et pour tous les types rares et jolis sur la Belgique (sur notre terrain à la campagne quand je suis le seul sur place et pas sur ma g*, please). 

Ok je comprends la baisse des cours pour le business, mais est-ce la base pour les passionnés que nous sommes? Vu de votre côté Anne, je comprends la difficulté de gérer vos affaires, mais pour moi qui préfère le terrain au business, je ne suis vraiment pas contre une pallasite Ardéchoise non plus ou même une chondrite ordinaire, çà m'irai très bien. Donc prévoyez quelques types rares chez Serge, une pallasite ou deux dans les Pyrénées, et une ordinaire en Ardèche mais avec une belle croûte de fusion si possible. Après on ferme les vannes...  
PS: pour la difficulté de tout analyser correctement, c'est peut être le moment de donner la possibilité à des jeunes passionnés de se former et d'intégrer des équipes de recherches labo... 

SP "PS: pour la difficulté de tout analyser correctement, c'est peut être le moment de donner la possibilité à des jeunes passionnés de se former et d'intégrer des équipes de recherches labo.."

voeu pieux, ça fait belle lurette qu'on ne crée pratiquement plus de poste CNRS ou autre, dans ce domaine

mc2 a écrit:

SP "PS: pour la difficulté de tout analyser correctement, c'est peut être le moment de donner la possibilité à des jeunes passionnés de se former et d'intégrer des équipes de recherches labo.."

voeu pieux, ça fait belle lurette qu'on ne crée pratiquement plus de poste CNRS ou autre, dans ce domaine

Je fais ce que je peux.
Je connais tres bien ici 2 jeunes. Tous les 2 m'ont achete leur premiere meteorite quand ils etaient gamins (12 ans l'un, 10 ans l'autre), il y a 15 - 20 ans de ca. Le plus age des 2, Devin Schrader, a fait son doctorat, il a deja classifie/publie plusieurs meteorites et il est professeur a ASU (Arizona State Universite). Le plus jeune, Jason Utas, est a UCLA ou il a encore 1 an a faire pour finir le sien de doctorat.    

Un gros avantage: ils ont tous les deux des peres qui sont des collectionneurs de long date. Mais j'ai bien participe.

c'est bien Anne, mais en France la recherche est très étatique et ça ne se passe pas comme cela pour les postes de jeunes chercheurs